- Personne
- (1789-1863)
Fils de Carle Vernet, petit-fils de Claude Joseph Vernet et de Jean-Michel Moreau, il suivit les traces de son père dans la peinture militaire dont il fit sa spécialité et où il se révéla un peintre brillant, mais superficiel. On lui doit des scènes de batailles1, de sport, et des sujets orientaux. Une de ses filles épousa le peintre Paul Delaroche, une autre, Henriette Edmée, fut l'épouse d'Adolphe Yvon.
Il intégra l'atelier du peintre François-André Vincent (1746-1816) à l'École des beaux-arts de Paris.
Peintre déjà célèbre en son temps, il fut directeur de l’Académie de France à Rome de 1829 à 1834. Il prit le premier daguerréotype du port de Marseille en 1839. Enrichi, il acquit en 1855 un domaine au lieu-dit « Les Bormettes », sur le territoire de la commune de La Londe-les-Maures, alors simple faubourg de Hyères, charmé par la beauté du site dont l’eau bleutée et les collines galbées lui rappelaient l’Algérie où il avait auparavant séjourné. Il s’y fit construire un vaste château médiéval composé de différents corps de bâtiments hétéroclites et de style divers.
En octobre 1839, Vernet fit un voyage en Orient en compagnie2 de son neveu Charles Burton et d'un photographe ami et élève, Frédéric Goupil-Fesquet équipés de matériel produit par Lerebours3. Ils avaient été précédés en Egypte de quelques semaines par le franco-canadien Gaspard-Pierre-Gustave Joly de Lotbinière, qu'ils rencontrent en novembre. Les trois hommes rapportèrent leurs daguerréotypes qui donnèrent lieu à un livre, les Excursions daguerriennes publiées sous forme de lithographies par Lerebours en 1842.
« Il était un homme d’esprit, caractère aimable, une nature droite, honnête, loyale, vive et sensée », écrit Sainte-Beuve4.
En 1845, il perd sa fille Louise, alors âgée de 31 ans. Sa douleur lui inspirera son œuvre L'ange de la Mort.
À l’Exposition universelle de Paris de 1855, il occupa comme Ingres une salle entière et reçut la médaille d’honneur, ce qui le plaça en tête des peintres de son époque. Le peintre anglais Edwin Henry Landseer dit de lui : « Les tableaux de Vernet l’emportent sur ceux de tous ses rivaux car ils ne procèdent que de lui-même… » Au mois de décembre 1862, Napoléon III, apprenant la grave maladie de l’artiste, lui écrit : « Mon cher Monsieur Horace Vernet, je vous envoie la croix de Grand officier de la Légion d'honneur comme au grand peintre d'une grande époque… »5.