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Description archivistique
Académie de France à Rome Français
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Premier directorat d’Ernest Hébert (1867-1872)

  • FR ISNI 0000 0001 2158 9529 FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20210377
  • Fonds
  • 1846 - 1876

Dauphinois d’origine, cousin de Stendhal, Ernest Hébert (1817-1908) se forme seul à la peinture, recevant les conseils de Benjamin Rolland, de David d’Angers et de Paul Delaroche. En 1839, il obtient un grand succès au Salon avec Le Tasse en prison. Il entre à l’École des beaux-arts de Paris et reçoit le prix de Rome en peinture en 1839. Il peint essentiellement la campagne romaine avec beaucoup de luminosité. À son retour en France, il devient un peintre renommé du Second Empire. Il exécute de nombreux portraits et bâtît une grande partie de son œuvre en puisant dans les souvenirs de ses séjours italiens.
Il est pensionnaire de la Villa Médicis de 1840 à 1844, puis, succédant à Joseph-Nicolas Robert-Fleury, directeur de l’Académie de France à Rome de 1867 à 1873. De retour en France, il est nommé professeur à l’École des beaux-arts de Paris de 1882 à 1885. Il assure un second directorat à l’Académie de France à Rome de 1885 à 1891.
Les pièces d’archives associées aux cartons de son directorat contiennent de nombreuses pièces en relation avec le directorat précédent de Robert-Fleury et le directorat suivant de Lepneveu (1873-1878), phénomène constaté à de nombreuses reprises dans les archives de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Nous retrouvons, également, une organisation similaire aux directeurs qui l’ont précédé : de la correspondance – pour l’essentiel avec le directeur et la Maison de l’Empereur sous la tutelle de laquelle se trouve l’Académie de France à Rome, avec la direction des Bâtiments civils pour l’entretien de la Villa Médicis, puis avec la direction des Beaux-arts attachée au ministère de l’Instruction publique et des Cultes après la chute de l’Empire -, puis les tableaux de suivi des Envois des pensionnaires, et enfin les très nombreux devis, factures et quittances qui offrent aux chercheurs un tableau d’une très grande précision du fonctionnement de l’Académie de France à Rome dans les murs de la Villa Médicis.
La rigueur du suivi financier et comptable est toujours d’actualit ; les élèves de l’École française d’Athènes, nouvellement nommés, rejoignent la Villa Médicis, comme il en a été décidé sous le premier directorat de Victor Schnetz (Lablache en 1867, Mamet en 1868, Ruel en 1871, 20210377/1). Nous observons également une permanence notable des artisans qui œuvrent pour l’Académie depuis plusieurs directorats : les mouleurs Malpieri, les serruriers Giovanni et Paolo Concience, le menuisier Antonio Cassetta, ou le marchand de bougies Barberi. Parmi le personnel de la Villa, Alexis Le Go en est toujours le secrétaire depuis le directorat de Dominique Ingres, et Enneo Viscont assure toujours les cours d’archéologie aux pensionnaires. En revanche, nous notons le décès en 1869 de l’architecte de la Villa Luigi Poletti, en charge des travaux depuis 1850, remplacé par Benedetto ou Vespignani. L’Académie déplore également les décès de deux pensionnaires, Deschamps et Wintzweiller, avant que ne s’achèvent leurs pensionnats, et enregistre la démission du pensionnaire Caudou qui refuse de retourner à Rome.
Le directorat d’Ernest Hébert est marqué par la chute du Second Empire ; pour autant les pièces d’archives ne montrent aucun changement notable dans la vie quotidienne des pensionnaires, ni dans le fonctionnement au quotidien de la Villa Médicis. L’arrivée des nouveaux pensionnaires en 1870 et 1871 et leurs Envois ne semblent pas avoir été entravés ; le directorat d’Ernest Hébert semble s’achever sans heurt en 1872.

Académie de France à Rome

Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)

  • FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20180402
  • Fonds
  • 1823 - 1829

Premier prix de Rome en 1797, le peintre Pierre-Narcisse Guérin (Paris, 1774-Rome, 1833) devient membre de l’Académie des Beaux-arts en 1815, puis est nommé vice-président en 1821, et enfin président en 1822. Il est à plusieurs reprises rapporteur sur les envois de Rome en peinture, et enseigne à l’École des beaux-arts de Paris à compter de 1816. Il est nommé directeur de l’Académie de France à Rome par arrêté du 10 avril 1822, alors qu’il en avait décliné auparavant la proposition du roi Louis XVIII pour succéder à Guillon-Lethière en 1816. Il prend la suite, dans ce poste, à Charles Thévenin. Arrivé à Rome le 21 novembre 1822, pour occuper ses fonctions au 1er janvier 1823, ce directeur à la santé fragile reste à la Villa Médicis jusqu’au mois d’août 1829. Le remplace à l’Académie, le peintre Horace Vernet.
Son action à la Villa Médicis est double, comme le prouve la correspondance et les comptes : veiller à l’entretien du bâtiment et au bon fonctionnement de l’établissement ; guider les pensionnaires et obtenir qu’ils obéissent au règlement. À sa prise de fonction, Pierre-Narcisse Guérin déplore un déficit considérable, et malgré ses efforts d’économie, la dotation accordée à la Villa Médicis est à peine suffisante tout aulong de son directorat.
Les comptes (20180402/2-20180402/4) montrent les travaux constants dont bénéficient la Villa : renforcement du mur de soutènement de la terrasse, menuiserie, serrurerie, vitrerie… Les artisans semblent être sans cesse à l’œuvre. L’aménagement des intérieurs, accompagné d’une recherche de confort, est confirmé par l’acquisition de mobilier et de vaisselle. Quant à la fourniture des biens de consommation courante (huile, sucre…), la présence des domestiques (cuisinier, femme de charge, concierges, jardiniers), les besoins très fréquents d’interventions de médecins et d’apothicaires, ils témoignent de la vie quotidienne de cette petite communauté installé sur le Pincio.
Le suivi des pensionnaires occupe une large place dans l’activité du directeur Guérin : l’accueil annuel des Grands prix, mais aussi les retours en France, l’exigence sans cesse rappelée de la remise régulière des travaux pour les envois, l’organisation de l’exposition annuelle, l’organisation des voyages des pensionnaires à travers l’Italie, l’enrichissement de la bibliothèque, les besoins en matériaux et en outils (marbre de Carrare, toile, plâtre, peinture, échelle, caisses...) et la production de nombreux moulages. Toutefois ce directorat reste également très marqué par l’implication de certains des pensionnaires dans les fouilles, relevés et restaurations réalisés sur les forum (20180402/1), le portique d’Octavie, la colonne Trajane, au point que ces pensionnaires réclament que soit reconnus comme travaux pour les envois ces productions. Les pensionnaires architectes y sont particulièrement impliqués (20180402/4).
Enfin, l’étude des archives du fonds Guérin est révélateur des arcanes de l’administration romaine et de la forte présence de l’administration française. Elle est sur ce point un témoignage très vivant des relations qu’entretient la France, via son Académie, avec le pouvoir en place, et son souci de représentation à Rome (l’illumination de la Villa pour la fête du roi). Les nombreuses demandes d’autorisation auprès du Vatican sont révélatrices de ce fait, tout comme les échanges abondants de courriers entre Guérin et Quatremère de Quincy, alors secrétaire perpétue de l’Académie des Beaux-arts.

Les titres des documents de ce fonds d’archives ont été scrupuleusement retranscrits à l’identique.
Les pièces constitutives du fonds Guérin ont été souvent citées dans des publications scientifiques sous leur ancienne cote (numéro du carton de conservation et numéro de folio), tout particulièrement dans Correspondance des directeurs de l’Académie de France à Rome. Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828). C’est la raison pour laquelle cette dernière est indiquée dans la description des articles et que l’ordre des documents a été repris tel que trouvé dans les liasses afin de respecter le foliotage.
Dans chaque carton, les feuillets des documents ont été foliotés ou paginés depuis de longues années. Cependant, les règles de foliotage montrent des pratiques sensiblement différentes d’un carton à l’autre, voire dans un même carton. Les liasses présentent très fréquemment l’utilisation de pochettes et sous-pochettes formées par des pièces d’archives contemporaines des autres documents. Ces derniers sont souvent « emboîtés » les uns dans les autres, avec un foliotage continu, d’une page à l’autre, sans que soit pris en compte la matérialité de chaque pièce. Ces « assemblages » ont été conservés afin de respecter le classement initial, probablement institué par le directeur de l’Académie de France à Rome.

Académie de France à Rome

Directorat de Jean Auguste Dominique Ingres (1835-1840)

  • FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20180612
  • Fonds
  • 1834 - 1847

Après un premier apprentissage à Montauban, sa ville natale, il devient à Paris élève de Jacques-Louis David. Prix de Rome en 1801, il ne se rend en Italie qu’en 1806, et y reste jusqu’en 1824. De retour à Paris, il connaît la reconnaissance officielle, apparaissant comme le champion de la doctrine du beau et de la primauté du dessin sur la couleur, en opposition successive aux courants romantiques et réalistes. Il se marie en 1813 avec Madeleine Chapelle (1782-1849), une jeune modiste. Nommé directeur de l’Académie de France à Rome, il retourna de 1835 à 1842, avec sa femme, dans la Ville éternelle, et ne revint jamais à Paris durant son directorat. Son élection, à l’âge de 52 ans, au poste de directeur de l’Académie de France à Rome ne fut pas aisée, compte tenu des nombreux autres prétendants comme Garnier, Granet, Bosio ou Schnetz. Son nom ne s’imposa qu’après 9 scrutins, et l’arrêté fut signé le 5 juillet 1834. Ingres en fut piqué au vif.
Le directorat de Dominique Ingres fut marqué par des relations difficiles entre l’Académie et l’administration romaine, peu francophile à l’époque, et la supérieure du couvent de la Trinité des Monts, peu respectueuse envers ce directeur.
Jamais l’Académie de France à Rome ne reçut autant d’argent, tant pour son budget général que pour la réalisation de moulages et copies destinés à l’École des beaux-arts et que pour les travaux entrepris à la Villa. Il suffit de considérer les sommes allouées aux frères Balze pour ls copies des Loges et des Stanze de Raphaël, qu’Ingres suivit avec beaucoup d’attention (cf ; 20180612/8). L’administration matérielle de l’Académie semble reposer entièrement sur madame Ingres et sur Le Go, alors que le directeur est très occupé par ses propres œuvres : l’achèvement de l’Odalisque à l’esclave, la Stratonice et l’ébauche de la Vierge à l’hostie.
En ce qui concerne les travaux menés sur les bâtiments de la Villa Médicis, les restaurations portent sur une galerie d’architecture, sur le portique et sur les consolidations de la terrasse bordant le jardin, ainsi que sur les appartements du directeur (cf. 20180612/3). Les sommes allouées en 1838 sont très importantes, et pourtant Ingres en réclame le double, probablement à la suite des plaintes des pensionnaires qui reprochent à Ingres que les travaux n’aient pas amélioré leurs chambres et leurs ateliers. Ingres entreprit également durant son séjour de dégager des perspectives en coupant des arbres centenaires et en détruisant certains ateliers, comme celui de Simart, ce qui lui fut également reproché.
C’est durant le directorat d’Ingres que fut un changement du statut comptable pour le paiement des factures et des quittances (cf. 20180612/1). Désormais, à la demande de la Cour des comptes, l’Académie de France à Rome passât à un régime de régie directe. Quittances et factures étaient payées directement par le ministère ; seuls les frais de fonctionnement étaient toujours payés par la banque Torlonia, qui recevait dès lors les ordonnances de paiement une fois par trimestre et non une fois par an, ce qui engendra une hausse des frais de change.
Les relations d’Ingres envers l’Académie des beaux-arts, et avec ses secrétaires perpétuels, Quatremère de Quincy, puis Raoul-Rochette, sont d’une grande déférence comme l’indique la correspondance officielle. Pourtant cette dernière reprocha au directeur son désintérêt pour les travaux des pensionnaires, et Quatremère dut rappeler au directeur sa mission. Nous retrouvons également trace d’une correspondance avec les différents présidents de l’Académie. C’est ainsi qu’en 1837, Lebas s’inquiète de la santé du directeur Ingres et des pensionnaires durant l’épidémie de choléra.
Quant aux relations qu’entretint Ingres avec les pensionnaires, elles se montrèrent souvent contradictoires. Sous son directorat, jamais les pensionnaires ne furent autant souffrants. L’épidémie de choléra, qui entraîna la mort de Sigalon en 1837, en fut le point d’orgue et désorganisa un temps les envois (cf. 20180612/1). Ces maladies occasionnèrent des absences fréquentes et des rapatriements en nombre, alors que les pensionnaires continuaient à percevoir leur pension. L’autre problème fut le mariage de certains d’entre eux, comme celui de Baltard, obligés alors de vivre hors des murs de la Villa. Dans un premier temps, Ingres exigea d’eux de rejoindre la Villa, avant de plaider leur cause auprès du ministre de l’Intérieur et de Quatremère de Quincy (20180612/1). Enfin, il est organisé un enseignement de l’archéologie à l’Académie de France à Rome (cf. 20180612/1).
Ingres se montra satisfaits de ses pensionnaires et les soutint régulièrement. Pour autant, l’Académie des beaux-arts, elle, manifesta sa réprobation devant l’absence des envois des travaux obligatoires, tels que les copies d’après le modèle vivant ou d’après l’antique, pour les peintres, graveurs et sculpteurs. Les pensionnaires se virent alors menacés d’une saisie de leur pension. Les travaux de restauration des pensionnaires architectes entraînèrent en revanche l’adhésion de l’Académie. Les envois restèrent, dans tous les cas et comme pour les directorats précédents, un sujet de préoccupation majeure, comme le montre la réalisation des caisses par les menuisiers (cf. 20180612/8).
Les titres des documents portés sur les pochettes de ce fonds d’archives ont été scrupuleusement retranscrits à l’identique.
Les pièces constitutives du fonds Ingres ont été souvent citées dans des publications scientifiques sous leur ancienne cote (numéro du carton de conservation et numéro de folio), tout particulièrement dans Correspondance des directeurs de l’Académie de France à Rome. Jean-Auguste-Dominique Ingres 1835-1841. C’est la raison pour laquelle cette dernière est indiquée dans la description des articles et que l’ordre des documents a été repris tel que trouvé dans les liasses afin de respecter le foliotage.
Dans chaque carton, les feuillets des documents ont été foliotés ou paginés depuis de longues années. Cependant, les règles de foliotage montrent des pratiques sensiblement différentes d’un carton à l’autre, voire dans un même carton. Les liasses présentent très fréquemment l’utilisation de pochettes et sous-pochettes formées par des pièces d’archives contemporaines des autres documents. Ces derniers sont souvent « emboîtés » les uns dans les autres, avec un foliotage continu, d’une page à l’autre, sans que soit pris en compte la matérialité de chaque pièce. Ces « assemblages » ont été conservés afin de respecter le classement initial, probablement institué par le directeur de l’Académie de France à Rome.
La typologie des documents est pour l’essentiel de deux ordres : des courriers et des pièces comptables, souvent mêlés dans l’article 20180612/1.

Académie de France à Rome

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