Aperçu avant impression Fermer

Affichage de 13 résultats

Description archivistique
Académie de France à Rome
Aperçu avant impression Affichage :

13 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Deuxième directorat de Jean-Victor Schnetz (1853-1866)

  • FR ISNI 0000 0001 2158 9529 FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20190153
  • Fonds
  • 1851-1872

D’une famille originaire de Suisse, Jean-Victor Schnetz est né le 14 avril 1787 à Versailles et meurt à Paris le 16 mars 1870.
Il est d’abord formé par Jean-Baptiste Regnault, puis par Jacques-Louis David, par Antoine-Jean Gros et par François Gérard. Dans les ateliers du Louvre, il noue des relations étroites avec le Belge Navez, Horace Vernet, Léopold Robert, Théodore Géricault ou le peintre Alaux. Il expose au Salon à partir de 1808 ou de 1812, jusqu’en 1867, et remporte des médailles de première classe en 1819 et lors de l’Exposition universelle de 1855.
Inscrit à l’École des Beaux-Arts, Jean-Victor Schnetz se présente à cinq reprises au Prix de Rome (1809, 1812, 1813, 1814 et 1816), mais sans jamais remporter l’épreuve finale. Pour autant, il part en Italie en 1817, et se présente au concours Canova organisé par l’Académie de Saint-Luc et remporte le premier prix. Il peut dès lors fréquenter la Villa Médicis où il est reçu par son directeur Charles Thévenin. À cette même époque, Jean-Victor Schnetz prend un atelier rue Babuino, proche de celui d’Ingres. Il quitte Rome en 1820, rappelé par son frère Antoine. Un deuxième séjour à Rome de 1821 à 1824 renforce son goût pour la peinture, puis un troisième entre 1825 et 1831.
De retour à Paris en 1831, Jean-Victor Schnetz participe aux principaux chantiers décoratifs parisiens sous Louis-Philippe. Il est l’un des quatre peintres appelés pour célébrer sur les murs de l’ancienne Salle du Trône de l’Hôtel de Ville les grandes révolutions parisiennes. Ainsi, Jean-Victor Schnetz illustre le second jour des « Trois Glorieuses » de 1830.
Jean-Victor Schnetz prend la direction de l’Académie de France à Rome en 1853, à la suite de Jean Alaux. C’est la deuxième fois qu’il est élu à ce poste prestigieux. Il a alors soixante-seize ans. Son deuxième directorat est marqué par la grande réforme de 1863 qui retire à l’Académie des Beaux-arts sa tutelle sur l’Académie de France à Rome, mais également par le décès de dix-sept pensionnaires (Maillot, Clément, Gumery, Galibert, Bonnardel...) durant les quatorze années de son mandat. Le secrétaire Le Go et l’architecte Luigi Poletti, toujours présent à la Villa Médicis, secondent Schnetz pour toutes les actions administratives, les aménagements et la restauration des bâtiments et jardins.
À Rome, Jean-Victor Schnetz entretient de bonnes relations avec les ambassadeurs de France successifs, le Saint-Siège et l’aristocratie romaine. Il reçoit régulièrement la visite d’artistes et d’érudits, parmi lesquels on peut noter celle, en 1853, de son ami et secrétaire perpétuel de l’Académie Raoul-Rochette, et l’éminent épigraphiste Léon Renier, venu à Rome en 1861 pour l’acquisition de la collection Campana. Le passage en 1857 de la tsarine douairière en 1857 et celle des fils d’Abd El Kader en 1866 témoignent du rôle prestigieux que conserve l’Académie de France à Rome auprès d’hôtes illustres.
La correspondance administrative de Jean-Victor Schnetz se fait pour l’essentiel avec Fould, ministre d’État en charge des Beaux-Arts et des travaux publics, ou avec Alfred Blanche, son secrétaire général. À partir de 1863, les Beaux-Arts rejoignent la Maison de l’Empereur dirigée par le maréchal Vaillant, avec le comte de Nieuwerkerke comme surintendant des Beaux-Arts ; les Bâtiments civils sont alors confiés à Pelletier. Les ordonnancements se font par l’intermédiaire du payeur de la division française d’occupation à Rome. Les fonds arrivent plus régulièrement que sous le directorat de Jean Alaux, mais pour autant, il est rappelé régulièrement à Schnetz de se plier aux règles de la comptabilité publique en veillant à des quittances conformes. À force de réitérer ses demandes, Schnetz obtient que soient augmenté son secrétaire Le Go et certains des pensionnaires.
Sous son directorat, sont commandées dix copies d’antiques pour la décoration de la cour du Louvre, dont l’acheminement rencontra les mêmes difficultés que ceux des envois des pensionnaires.
Jean-Victor Schnetz quitte la Villa Médicis en 1866 après un directorat de quatorze ans ; il est alors âgé de quatre-vingt-neuf ans. À Jean-Victor Schnetz succède Joseph-Nicolas Robert-Fleury qui arrive à Rome le 16 juin 1866.
Des pièces d’archives associées au fonds du directorat Schnetz ont été produites par Ernest Hébert, directeur de l’Académie de France à Rome qui a succédé à Joseph-Nicolas Robert-Fleury en 1867 (cf 20190153/4), comme la série d’inventaires dressés par Joseph-Nicolas Robert-Fleury et par Ernest Hébert (cf 20190153/19). Il a été décidé de les maintenir dans le fonds du second directorat de Victor Schnetz afin d’une part d’observer les références des publications antérieures au versement du fonds, et d’autre part en méconnaissance du classement initial de ces documents.

Académie de France à Rome

Directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1866-1867)

  • FR ISNI 0000 0001 2158 9529 FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20190154
  • Fonds
  • 1866 - 1867

Né à Cologne le 8 août 1797, Joseph-Nicolas Robert-Fleury est peintre d’histoire, dans un style troubadour, et membre de l’Institut. Formé dans l’atelier du peintre Antoine-Jean Gros, il perfectionne son art en Italie et débute au Salon de Paris en 1824. En 1850, il succède à François Marius Granet à l’Académie des beaux-arts. En 1855, il est nommé professeur et, en 1863, directeur de l’École des beaux-arts de Paris, avant d’assurer le directorat de l’Académie de France à Rome, en succédant à Victor Schnetz.
Le directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury est de courte durée : arrivé à Rome le 16 juin 1866, il quitte la Villa Médicis le 16 février 1867 en raison de la santé défaillante de son épouse. Les archives produites lors de son passage à l’Académie de France à Rome sont assez pauvres ; elles sont, pour l’essentiel, liées au suivi comptable de l’institution et dans la continuité de la gestion de Victor Schnetz.

Académie de France à Rome

Premier directorat d’Ernest Hébert (1867-1872)

  • FR ISNI 0000 0001 2158 9529 FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20210377
  • Fonds
  • 1846 - 1876

Dauphinois d’origine, cousin de Stendhal, Ernest Hébert (1817-1908) se forme seul à la peinture, recevant les conseils de Benjamin Rolland, de David d’Angers et de Paul Delaroche. En 1839, il obtient un grand succès au Salon avec Le Tasse en prison. Il entre à l’École des beaux-arts de Paris et reçoit le prix de Rome en peinture en 1839. Il peint essentiellement la campagne romaine avec beaucoup de luminosité. À son retour en France, il devient un peintre renommé du Second Empire. Il exécute de nombreux portraits et bâtît une grande partie de son œuvre en puisant dans les souvenirs de ses séjours italiens.
Il est pensionnaire de la Villa Médicis de 1840 à 1844, puis, succédant à Joseph-Nicolas Robert-Fleury, directeur de l’Académie de France à Rome de 1867 à 1873. De retour en France, il est nommé professeur à l’École des beaux-arts de Paris de 1882 à 1885. Il assure un second directorat à l’Académie de France à Rome de 1885 à 1891.
Les pièces d’archives associées aux cartons de son directorat contiennent de nombreuses pièces en relation avec le directorat précédent de Robert-Fleury et le directorat suivant de Lepneveu (1873-1878), phénomène constaté à de nombreuses reprises dans les archives de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Nous retrouvons, également, une organisation similaire aux directeurs qui l’ont précédé : de la correspondance – pour l’essentiel avec le directeur et la Maison de l’Empereur sous la tutelle de laquelle se trouve l’Académie de France à Rome, avec la direction des Bâtiments civils pour l’entretien de la Villa Médicis, puis avec la direction des Beaux-arts attachée au ministère de l’Instruction publique et des Cultes après la chute de l’Empire -, puis les tableaux de suivi des Envois des pensionnaires, et enfin les très nombreux devis, factures et quittances qui offrent aux chercheurs un tableau d’une très grande précision du fonctionnement de l’Académie de France à Rome dans les murs de la Villa Médicis.
La rigueur du suivi financier et comptable est toujours d’actualit ; les élèves de l’École française d’Athènes, nouvellement nommés, rejoignent la Villa Médicis, comme il en a été décidé sous le premier directorat de Victor Schnetz (Lablache en 1867, Mamet en 1868, Ruel en 1871, 20210377/1). Nous observons également une permanence notable des artisans qui œuvrent pour l’Académie depuis plusieurs directorats : les mouleurs Malpieri, les serruriers Giovanni et Paolo Concience, le menuisier Antonio Cassetta, ou le marchand de bougies Barberi. Parmi le personnel de la Villa, Alexis Le Go en est toujours le secrétaire depuis le directorat de Dominique Ingres, et Enneo Viscont assure toujours les cours d’archéologie aux pensionnaires. En revanche, nous notons le décès en 1869 de l’architecte de la Villa Luigi Poletti, en charge des travaux depuis 1850, remplacé par Benedetto ou Vespignani. L’Académie déplore également les décès de deux pensionnaires, Deschamps et Wintzweiller, avant que ne s’achèvent leurs pensionnats, et enregistre la démission du pensionnaire Caudou qui refuse de retourner à Rome.
Le directorat d’Ernest Hébert est marqué par la chute du Second Empire ; pour autant les pièces d’archives ne montrent aucun changement notable dans la vie quotidienne des pensionnaires, ni dans le fonctionnement au quotidien de la Villa Médicis. L’arrivée des nouveaux pensionnaires en 1870 et 1871 et leurs Envois ne semblent pas avoir été entravés ; le directorat d’Ernest Hébert semble s’achever sans heurt en 1872.

Académie de France à Rome

Résultats 11 à 13 sur 13