Zone d'identification
Type d'entité
Personne
Forme autorisée du nom
Alaux, Jean
Forme(s) parallèle(s) du nom
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d'existence
Bordeaux 1786-Paris 1864
Historique
Jean Alaux (Bordeaux 1786-Paris 1864) débute à l’École des beaux-arts de Bordeaux où il est l’élève de Pierre Lacour, avant d’être admis à l’École des beaux-arts de Paris où il devient l’élève de Pierre-Narcisse Guérin et condisciple d’Horace Vernet. Il obtient le premier prix de Rome en 1815 avec Briséis pleurant le corps de Patrocle dans la tente d’Achille. et séjourne comme pensionnaire à la Villa Médicis de 1817 à 1821 où il se lie d’amitié avec Ingres.
Peintre d’Histoire, il bénéficie d’une large reconnaissance artistique et institutionnelle. Il expose au Salon de Paris à partir de 1824, et y obtient une médaille de 1re classe dès sa première participation. Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1828, il est promu officier du même ordre en 1841. Directeur de l’Académie de France à Rome de 1847 à 1852, il est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1851.
Sous la monarchie de Juillet, Jean Alaux devient le peintre favori de Louis-Philippe. Ce dernier lui confie l’entière décoration de la Salle des Généraux du château de Versailles. Il participe également à la décoration de la galerie des Batailles pour laquelle il peint La Bataille de Villaciosa (1836), La Prise de Valenciennes (1837) et La Bataille de Denain (1839). En 1854, Napoléon III le choisit pour la décoration de la grande coupole du Palais du Sénat. Il se voit également confier la restauration des fresques du Rosso dans la Galerie François Ier au château de Fontainebleau en 1858, ainsi que celles du Primatice de la Galerie Henri II.
Le directorat de Jean Alaux à l’Académie de France à Rome fut marqué par les grands bouleversements politiques qui touchèrent à la fois l’Italie et la France. Il dut rendre des comptes à pas moins de 14 ministres de l’Intérieur et 12 ministres des Travaux publics.
Son élection reste mystérieuse faute d’archives.
En 1848, Jean Alaux choisit de suite le parti de la République et rebaptise l’Académie « École de France à Rome », puis, après le coup d’État du 2 novembre 1852, il s’empressa d’inscrire « Académie impériale de France », de replacer le buste de Napoléon Ier et de faire dégager l’inscription « à Napoléon les arts reconnaissants » qui avait été recouverte de plâtre sous la Restauration. En novembre 1848, alors qu’il n’y a plus de représentation diplomatique française à Rome, les républicains s’emparent de la ville. Le 2 mai 1849, alors que Jean Alaux a accueilli cent cinquante de ses compatriotes à la Villa, les triumvirs décident d’occuper celle-ci. D’abord réfugiés au palais Colonna, Jean Alaux et les pensionnaires quittent Rome le 6 mai pour se réfugier à Florence, ne revenir que le 12 juillet et retrouver ateliers et jardins dévastés ce qui nécessitat des travaux de restauration très importants et coûteux. Son courage durant les événements lui valurent son élection à l’Académie des beaux-arts en février 1851. Jean Alaux dut se débattre à la suite avec des difficultés de paiement sans cesse renouvelés, et des problèmes financiers liés à la restauration de la Villa Médicis. Les rapports que Jean Alaux entretint avec son ministère de tutelle furent strictement financiers. Seule l’archéologie suscita vraiment l’attention des pouvoirs publics français. La cour des Comptes se montra particulièrement tatillonne, comme le furent également le ministre de l’Intérieur, et celui des Travaux publics.
Durant son mandat, plusieurs décès furent à déplorer : tout d’abord le pensionnaire Maréchal, puis le sculpteur Roguet. L’architecte de l’Académie, Giuseppe Marini, mourut en juin 1850 et fut remplacé en urgence par un membre de l’Académie de Saint-Luc, Luigi Poletti. En 1850 encore, l’Académie lui envoya un pensionnaire supplémentaire, Bouguereau (cf. 20190152/1), et un rapport sur les envois des pensionnaires que Jean Alaux jugea très dur et contre lequel il s’éleva.
Durant son directorat, la bibliothèque de la Villa s’enrichit de nouveau et gagna le grand salon en 1851. Les pensionnaires architectes Tétaz, Garnier et Desbuisson partirent en Grèce, Boulanger fut chargé de la copie du Festin des dieux de la Farnésine pour les Gobelins, le transport des envois annuels devint réellement problématique, le muro torto fut réparé et une pompe à incendie fut obtenue du ministère.
Son successeur -et prédécesseur- Jean-Victor Schnetz, lui succéda début 1853.
Comme pour les directorats précédents, le contenu du fonds Jean Alaux comprends une correspondance abondante entre le directeur et ses tutelles (ministère de l’Intérieur et Académie des beaux-arts), ainsi que de très nombreuses pièces comptables qui permettent un suivi fin de la vie quotidienne à l’Académie de France à Rome, des travaux effectués à la Villa Médicis, de l’entretien des espaces, de l’état de santé des pensionnaires et du coût de la vie à Rome.
Quelques courriers et pièces de correspondance adressés à Victor Schnetz ou produits par ce dernier ont été intégrés dans ce directorat, probablement du temps de Jean Alaux.
Lieux
Paris
Rome
Bordeaux
Statut juridique
Fonctions et activités
Peintre, directeur de l'Académie de France à Rome