Aperçu avant impression Fermer

Affichage de 1 résultats

Description archivistique
Vernet, Horace Avec objets numériques
Aperçu avant impression Affichage :

Directorat d'Horace Vernet (1829-1834)

  • FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20180611
  • Fonds
  • 1828 - 1841

Horace Vernet, né le 30 juin 1789 à Pariset mort le 17 janvier 1863 à Paris, est un peintre français. Il eut pour père, le peintre Charles-Horace Vernet (1758-1836) qui fut pensionnaire à l’Académie de France à Rome entre 1782 et 1783, et pour grands-pères Claude Joseph Vernet et de Jean-Michel Moreau. Horace Vernet intégra l’atelier du peintre François-André Vincent à l’École des beaux-arts de Paris et se fit connaître grâce à ses peintures de bataille.
Alors qu’Horace Vernet est membre de l’Académie royale des beaux-arts depuis 1826, sa nomination à l’Académie de France à Rome en août 1828 intervient sans heurt ; il succède ainsi à Pierre-Narcisse Guéri. Il arrive à Rome le 18 janvier 1829, accompagné de sa femme, Louise, sa fille, Élisabeth-Louise, et son père Carle. Il instaure, dès son arrivée à la Villa Médicis une vie brillante, avec fêtes et réceptions. Les nombreuses dépenses attirent les remarques des ministres de l’Intérieur successifs, à la suite des traites tirées à la banque Torlonia et aux agios. Le personnel domestique est renouvelé et augmenté (cf. 20180611/1). Les appartements du directeur sont redécorés (cf. 20180611/2), et l’un des deux belvédères de la Villa se voit réaménagé en « chambre turque » (camera alla turca). De nombreux travaux sont mis à l’étude : réfection du piazzale et des studios des pensionnaires (cf. 20180661/1). Il est à noter que le directorat d’Horace Vernet est marqué par l’affaire des terrains du Orto di Napoli que l’Académie souhaitait récupérer contre l’avis de Serny, contentieux locatif auquel la Chambre apostolique it fin au profit de l’Académie (cf. 20180611/3).
Les relations avec les autorités romaines sont sans difficulté. Le cardinal Tommaso Bernetti ne s’oppose pas à l’entrée des pensionnaires au Vatican, il en est de même du secrétaire de l’Académie pontificale d’archéologie, Luigi Griffi, pour les pensionnaires architectes. Celles avec Paris, sont parfois plus chaotiques. Si le ministère se montre souvent complaisant envers Horace Vernet et lui accorde de revenir plusieurs fois à Paris, de séjourner à la cour de Turin, et de s’embarquer en mars 1833 pour l’Algérie, l’Académie royale des beaux-arts fait preuve de relations plus tendues avec le directeur. Le premier sujet de discorde concerne la nomination du secrétaire bibliothécaire qui succède à André Lemonnier, démissionnaire en 1831. Le deuxième point de tension naît de la volonté d’Horace Vernet d’autoriser les pensionnaires architectes à voyager dès les trois premières années (cf. 20180611/1). Enfin, le projet de réforme des trois institutions placées sous le contrôle de l’Académie des beaux-arts (l’École des beaux-arts, le Prix de Rome, l’Académie de France à Rome) contre lequel l’Institut s’insurge, rend le climat délétère.
Les pensionnaires, pour leur part, apprécièrent ce directeur qui les laissait plus libres que son prédécesseur et prenait leur défense.
Enfin, durant son séjour romain, Horace Vernet a une activité artistique intense : il peint, participe à l’Académie de Saint-Luc, expose tant à Rome qu’à Paris. Horace Vernet quitte Rome en janvier 1835 après que sa fille, Elisabeth-Louise, et le peintre Hippolyte Delaroche se sont mariés à Saint-Louis-des-Français.
Les pièces d’archives qui composent le fonds du directorat d’Horace Vernet représentent, pour l’essentiel, deux typologies : correspondance et pièces comptables. D’une part, ce sont les nombreux courriers reçus de la tutelle en charge des beaux-arts par le directeur de l’Académie : lettres des ministres de l’Intérieur successifs (le vicomte de Martignac, le comte de Labourdonnais, le baron de Montbel, Guizot, le comte de Montalivet), puis du ministre du Commerce et travaux publics (le comte d’Argout), et enfin, de nouveau, du ministre de l’Intérieur (Thiers). Ce sont aussi les courriers adressés par les ambassadeurs et chargés d’affaires de France auprès du Saint-Siège (le marquis de La Tour Maubourg, le comte de Sainte-Aulaire) et ceux du secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, Quatremère de Quincy. D’autre part, de très nombreuses factures et quittances témoignent des travaux engagés à la Villa Médicis et de son fonctionnement, ainsi que du séjour des pensionnaires (achat de marbre et de toiles, fabrication de caisses pour les envois de Rome, moulages, voyages…) (cf. 20180611/2 à 20180611/5).
Quelques rares documents signés de Louise Vernet témoignent de la présence de la femme du directeur à la Villa (cf. 20180611/3).

Académie de France à Rome