Zone d'identification
Type d'entité
Personne
Forme autorisée du nom
Suvée, Joseph-Benoît
Forme(s) parallèle(s) du nom
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d'existence
3 janvier 1743 (Belgique,Bruges)-9 février 1807 (Italie, Rome)
Historique
Tout d'abord élève de Matthias de Visch dans l’académie de sa ville natale2, il vient en France en 1762 où il entre dans l’atelier de Jean-Jacques Bachelier. En 1771, il obtient, quoique étranger, le prix de Rome, en dépit des règlements en vigueur, qui le réservaient aux Français, devançant Jacques-Louis David, qui lui en gardera une rancœur tenace. Séjournant dans la ville éternelle de 1772 à 1778, il acheva de se perfectionner sous la direction de Vien et y prolongea la durée du séjour normal des pensionnaires de l’Académie de France à Rome.
Agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1779, il en devint membre titulaire dans l’année qui suivit son retour à Paris, en 1780. Il fut nommé successivement adjoint à professeur, le 27 octobre 1781, puis eut rang de professeur, le 31 mars 17822. Logeant au palais du Louvre, il ouvre une école de dessin pour jeunes filles.
Nommé, le 20 novembre 1792, directeur de l’Académie de France à Rome, en remplacement de François-Guillaume Ménageot, il est limogé 5 jours plus tard par David, alors député de Paris à la Convention. Après avoir été incarcéré quelque temps à Saint-Lazare, sous la Terreur, il fut confirmé, en septembre 1798, dans ses fonctions de directeur de l’École française à Rome, mais son départ fut suspendu par les évènements de la guerre1792-180. Attaché, dans l’entremise, comme professeur à l’École des beaux-arts de Paris, le 31 mars 1792, comme successeur de Brenet, il est confirmé le 30 novembre 1794, poste auquel il n’aura pas de successeur.
Ce ne fut qu’à la fin de 1801, sa nouvelle nomination datant du 26 octobre, qu’il put enfin aller prendre son poste à Rome, où il connut une carrière brillante, faisant de grands efforts pour surmonter les difficultés que présentait la réorganisation de l’École de France, qu’il établit dans la villa Médicis, des émeutes anti-françaises ayant saccagé le palais Mancini en 1799, en l’enrichissant de magnifiques collections artistiques, et adressant chaque année au gouvernement un rapport détaillé sur les progrès des élèves confiés à ses soins. En récompense de ses services, il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur, le 18 décembre 1803, et correspondant de l’Institut. Il mourut subitement, après six années de séjour, au moment où il allait jouir de ses travaux. Il a eu pour élèves notamment Augustin van den Berghe, Marie Bouliard, Cornelis Cels, Jean-Bernard Duvivier, Albert Gregorius, Constance Mayer et Babette Bansi.
Décrit par Höfer comme « d’un caractère bon, sensible et généreux2 », ce dernier le rattache, « comme peintre à l’école flamande : il connaissait bien l’anatomie et la perspective ; il excellait à rendre les détails, mais il manquait de force et d’imagination11. » À sa mort, le graveur en taille douce Joseph-Charles de Meulemeester, qui l’avait soigné avec une sollicitude filiale pendant sa maladie, et dans les bras desquels il était mort, lui éleva, avec quelques autres compatriotes, qui se trouvaient alors à Rome, à leurs frais, un mausolée en marbre noir surmonté de son buste, dans le Panthéon
Lieux
Bruges
Paris
Rome
Statut juridique
Fonctions et activités
Peintre, directeur de l'Académie de France à Rome (1792-1807)