Zone d'identification
Cote
FR ISNI 0000 0001 2158 9529 FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20190154
Titre
Date(s)
- 1866 - 1867 (Production)
Niveau de description
Fonds
Étendue matérielle et support
0,30 ml soit un carton DIMAB
Zone du contexte
Nom du producteur
Histoire administrative
La création de l’Académie de France à Rome coïncida avec la politique des grands travaux entreprise par Louis XIV à la fin du XVIIe siècle, par lesquels furent transformés le Louvre, les Tuileries et Versailles. Créée en 1666, sous l’impulsion de Colbert, de Le Brun et du Bernin, elle accueillait à la fois les artistes ayant remporté le Premier Prix de Rome et des pensionnaires protégés de quelques grands seigneurs. Les jeunes artistes pensionnés par le roi avaient alors la possibilité d’acquérir un complément de formation au contact de Rome et de l’Italie.
A cette époque les pensionnaires, soumis à une discipline rigoureuse, devaient consacrer leur séjour à la réalisation de copies de l’Antique ou de la Renaissance. Aux peintres et sculpteurs s’ajoutèrent en 1720 les architectes. Avant de s’installer à la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome connut plusieurs résidences successives : de la modeste maison près de Sant’Onofrio sur les pentes du Janicule elle déménagea au palais Caffarelli (1673), puis au palais Capranica (1684), et enfin au palais Mancini (1725). C’est à cette époque que l’Académie de France accueillit les peintres Boucher, Subleyras, Fragonard, David et des sculpteurs tels que Houdon.
Pendant la Révolution, la charge de directeur fut abolie. Le palais Mancini fut saccagé et pillé par des contre-révolutionnaires romains en février 1793; certains pensionnaires fuirent à Naples ou Florence. A la suite de ces événements, l’Académie de France à Rome fut supprimée. Elle fut rétablie en 1795 par le Directoire, mais il restait à lui trouver un nouveau lieu d’accueil. Le 18 mai 1803, la France et la Cour d’Etrurie décidèrent d’échanger le Palais Mancini contre la Villa Médicis.
En déménageant, l’Académie de France à Rome changea également de statut. Désormais rattachée à l’Institut de France, le concours d’entrée, le «Prix de Rome», était organisé par l’Académie des Beaux Arts. Les musiciens entrèrent à l’Académie de France à Rome avec le prix de composition créé en 1803. Les graveurs la rejoignirent quand fut créé le prix biennal de gravure en taille douce en 1804 et le prix quadriennal de gravure en médailles et pierres fines en 1807. Ces deux disciplines devaient célébrer les victoires napoléoniennes. De 1835 à 1841, Ingres est directeur de la Villa. Les directeurs sont traditionnellement d’anciens pensionnaires, même si cette règle connaît quelques exceptions, par exemple pour Carolus-Duran. Tout au long du XIXe siècle, l’Académie accueille des pensionnaires célèbres comme Victor Baltard, l’architecte des Halles de Paris, Charles Garnier, qui fit construire l’Opéra du même nom à Paris, des compositeurs tels que Berlioz, Bizet, Gounod ou Debussy, des sculpteurs tels que Carpeaux et David d’Angers.
Au début du XXe siècle, avec Lili Boulanger (Grand Prix de Rome de composition musicale en 1913) et Odette Pauvert (Grand Prix de Rome de peinture en 1925), les femmes font leur entrée à l’Académie. Durant la seconde guerre mondiale, la Villa est réquisitionnée par Mussolini. L’Académie est alors transférée à Nice puis à Fontainebleau. En 1961, André Malraux nomme le peintre Balthus à la direction de la Villa. Les deux hommes ont la volonté de réformer profondément l’Académie. Balthus entreprend une grande restauration de l’édifice et organise des manifestations pour ouvrir la Villa aux romains. Il fait aménager, à cette fin, de nouvelles salles d’exposition. Cette nouvelle approche est entérinée par un décret en 1971. L’Académie se détache alors de la tutelle de l’Académie des Beaux-Arts et les principes du concours sont profondément modifiés.
La durée du séjour passe de quatre à deux ans maximum tandis qu’écrivains, cinéastes, photographes, scénographes, restaurateurs d’oeuvres d’art et historiens de l’art agrandissent le cercle des pensionnaires, dont le nombre passe de 12 à 25. Participant aux échanges culturels et artistiques, la Villa Médicis organise des expositions, des concerts, des colloques ou des séminaires sur des sujets relevant des arts, des lettres et de leur histoire. Conçu par le décret de 1971 comme un lieu idéal de rencontres franco-italiennes, la Villa Médicis joue ainsi un rôle décisif au sein de la vie culturelle romaine et européenne. Ces objectifs ont été au cœur des actions de Jean Leymarie (1977-1984), Jean-Marie Drot (1985-1994), Jean-Pierre Angremy (1994-1997), Bruno Racine (1997-2002), Richard Peduzzi (2002-2008), Frédéric Mitterrand (2008-2009), Éric de Chassey (2009-2015) et de Muriel Mayette-Holtz.
Nom du producteur
Notice biographique
Joseph-Nicolas Robert-Fleury, né le 8 août 1797 à Cologne et mort le 5 mai 1890, à Paris, est un peintre français, membre de l'Institut.
Envoyé par sa famille à Paris, il devient l’élève d'Antoine-Jean Gros et, après s’être perfectionné en Italie, retourne en France et débute au Salon de Paris en 1824. Sa réputation ne s'établit cependant que trois ans plus tard lorsqu’il expose Le Tasse au couvent de Saint-Onophrius.
Peintre d'histoire doté d’un talent original vigoureux et d’une imagination vive, particulièrement pour les incidents tragiques de l’histoire, il acquiert bientôt la célébrité et, en 1850, succède à François Marius Granet à l’Académie des beaux-arts. En 1855, il est nommé professeur et, en 1863, directeur de l’École des beaux-arts de Paris. L’année suivante, il se rend à Rome, où, entre les directorats de Jean-Victor Schnetz et d'Ernest Hébert, il est directeur de l'Académie des beaux-arts pendant six mois, en 1866 et 18671. Il est élevé au rang de commandeur de la Légion d'honneur en 1867.
Mort en mai 1890, Joseph-Nicolas Robert-Fleury est inhumé au cimetière du Père Lachaise.
Nom du producteur
Notice biographique
Jean Victor Schnetz est né le 14 avril 1787 à Versailles.
Il est d'abord formé par Jacques-Louis David puis Jean-Baptiste Regnault, Antoine-Jean Gros et François Gérard.
Il a exposé au Salon à partir de 18082 ou de 18121 jusqu'en 1867, et a remporté des médailles de première classe en 1819 et lors de l'Exposition universelle de 1855.
Ami de Théodore Géricault, Jean-Victor Schnetz partagea sa vie entre la France et l'Italie qu'il avait découverte dans sa jeunesse et dont il était tombé amoureux.
Il mène une brillante carrière : élu en 1837 à l'Académie des beaux-arts, il est appelé, en 1841, à succéder à Ingres comme directeur de l'Académie de France à Rome et conserve ce poste jusqu'en 1846. Il le retrouve une seconde fois entre 1853 et 1866, date à laquelle lui succède Joseph-Nicolas Robert-Fleury.
Il est l’un des quatre peintres appelés pour célébrer les grandes révolutions parisiennes sur les murs de l'ancienne Salle du Trône de l'Hôtel de ville de Paris.
Il a une influence considérable sur les pensionnaires de la Villa Médicis. En effet, il incite les élèves à peindre d’après nature et non d’après les modèles en plâtre et obtient des autorisations pour aller dessiner dans les quartiers gitans de Rome. Le peintre étudie à Rome les thèmes de foi populaire qui l'inspirent et peint des tableaux d'inspirés de thèmes méditerranéens, très en vue au début de la monarchie de Juillet malgré leur caractère exotique qui font l'objet des sarcasmes de Baudelaire.
Il sait conquérir la gloire en pleine bataille entre néo-classiques et romantiques en inventant une voie moyenne consistant à traiter de manière classique des sujets pittoresques tirés de la vie quotidienne des paysans et brigands.
Il est mort le 16 mars 1870 à Paris.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (3e division).
Dépôt
Histoire archivistique
Dispersées dans l’ensemble de la Villa Médicis, les archives anciennes de l’Académie ont connu trois vagues de collectes et de classements liés aux campagnes successives de rassemblement des documents dans les bureaux du département d’Histoire de l’art, à l’époque installés dans le pavillon Carolus-Duran :
– la première par Monsieur Georges Brunel, alors chargé de mission pour l’Histoire de l’art, en 1979, concerne pour l’essentiel les années 1803-1960, avec quelques pièces anciennes antérieures à l’installation de l’Académie à la Villa Médicis [voir Correspondance des directeurs de l’Académie de France, Vol. I : Répertoires, Rome, 1979, p. 17-22]
– la deuxième à l’initiative de Monsieur Olivier Bonfait, chargé de mission pour l’Histoire de l’art entre 1998 et 2004, est en lien avec la réalisation d’un inventaire informatisé sous FileMakerPro 3. La base de données intitulée « Archives de l’Académie de France à Rome XIXe siècle » a été paramétrée avec l’aide de Monsieur Sylvain Mottet. Ce dernier a également conçu le site de consultation en ligne (http://archivesAcadémie de France à Rome.sylvainmottet.fr). Mesdames Isabelle Chave et Isabelle Rouge-Ducos, conservateurs du patrimoine, et Monsieur Martin Kiefer, historien de l’art, ont rédigé les fiches descriptives des documents contenus dans les 128 premières boîtes d’archives. Madame Isabelle Chave rappelle dans son rapport du 31 août 2000 que « le traitement des archives, comprenant le foliotage, la suppression de tout élément métallique, la mise à plat des feuillets de petit format et une organisation cohérente des feuillets en vue de faciliter le travail de mise en fiches, autant que la numérisation future des pièces, a été mené de façon systématique pour chacun des cartons 46 (Schnetz I) à 90 (Hébert I) ». Ce travail avait pour objet d’identifier au plus vite les pièces d’archives afin de lutter contre les vols.
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
versement
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
Né à Cologne le 8 août 1797, Joseph-Nicolas Robert-Fleury est peintre d’histoire, dans un style troubadour, et membre de l’Institut. Formé dans l’atelier du peintre Antoine-Jean Gros, il perfectionne son art en Italie et débute au Salon de Paris en 1824. En 1850, il succède à François Marius Granet à l’Académie des beaux-arts. En 1855, il est nommé professeur et, en 1863, directeur de l’École des beaux-arts de Paris, avant d’assurer le directorat de l’Académie de France à Rome, en succédant à Victor Schnetz.
Le directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury est de courte durée : arrivé à Rome le 16 juin 1866, il quitte la Villa Médicis le 16 février 1867 en raison de la santé défaillante de son épouse. Les archives produites lors de son passage à l’Académie de France à Rome sont assez pauvres ; elles sont, pour l’essentiel, liées au suivi comptable de l’institution et dans la continuité de la gestion de Victor Schnetz.
Évaluation, élimination et calendrier de conservation
Aucune élimination
Accroissements
Fonds clos
Mode de classement
Le classement reprend celui adopté en 2004, lors de la création de la base de données « Archives de l’Académie de France à Rome XIXe siècle ». De nombreuses publications ayant été rédigées depuis, à partir des cotes et foliotage des documents, il était difficile de reprendre l’ensemble du classement à la lumière des nouvelles découvertes des documents sans rendre complexe, voire impossible, l’accès aux pièces d’archives citées dans ces publications. Le classement des pièces du directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury observe l’ordre des paginations faites au début des années 2000 et ces pièces étaient préalablement contenues dans le carton 82.
Zone des conditions d'accès et d'utilisation
Conditions d’accès
Librement communicable
Conditions de reproduction
Selon le règlement de salle de lecture
Langue des documents
- français
- italien
Écriture des documents
Notes sur la langue et l'écriture
Caractéristiques matérielle et contraintes techniques
Instruments de recherche
20170113 : Académie de France à Rome. Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
20170258 : Académie de France à Rome. Registres de la Villa Médicis
20170259 : Académie de France à Rome. Gestion des collections de la bibliothèque
20180071 : Académie de France à Rome. Directorat de Guillaume Guillon dit Lethière (1807-1816)
20180401 : Académie de France à Rome. Directorat de Charles Thévenin (1816-1823)
20180402 : Académie de France à Rome. Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)
20180611 : Académie de France à Rome. Directorat d’Horace Vernet (1829-1834)
20180612 : Académie de France à Rome. Directorat de Jean Auguste Dominique Ingres (1835-1840)
20190056 : Académie de France à Rome. Directorat de Jean-Victor Schnetz (1841-1846)
20190152 : Académie de France à Rome. Directorat de Jean Alaux (1847-1852)
20190153 : Académie de France à Rome. Deuxième directorat de Jean-Victor Schnetz (1853-1866)
Zone des sources complémentaires
Existence et lieu de conservation des originaux
Existence et lieu de conservation des copies
Unités de description associées
Zone des notes
Identifiant(s) alternatif(s)
Mots-clés
Mots-clés - Sujets
Mots-clés - Lieux
Mots-clés - Noms
Mots-clés - Genre
Zone du contrôle de la description
Identifiant de la description
Identifiant du service d'archives
Règles et/ou conventions utilisées
Statut
Finale
Niveau de détail
Complet
Dates de production, de révision, de suppression
Langue(s)
- français
Écriture(s)
Sources
Eugène Montrosier (Eugène), Peintres modernes : Ingres, Flandrin, Robert-Fleury, Ludovic Baschet, 1882.
Delaborde (Henri), Notice sur la vie et les travaux de M. Robert-Fleury, Institut de France, Académie des beaux-arts, 31 octobre 1891.
Guiffrey (Jules), Liste des pensionnaires de l’Académie de France à Rome (…) de 1663 à 1907, Paris, 1908.
Lapauze (Henry), Histoire de l’Académie de France à Rome (1802-1910), Tome 2, Paris, 1924.
Alaux (Jean-Paul), L’Académie de France à Rome. Ses directeurs, ses pensionnaires, Paris, 1933.
Schurr (Gérald), Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l’Amateur, vol.1, 1975.
La Villa Médicis, dir. André Chastel, coord. Philippe Morel, Roma, 1989-1991, 3 vol.
L’Académie de France à Rome aux XIXe et XXe siècles. Entre tradition, modernité et création [actes colloque, Rome, Villa Médicis, 1997], Paris/Roma, 2002 (« Collection d’histoire de l’art de l’Académie de France à Rome », 2).
Granger (Catherine), (préface de Jean-Michel Leniaud), L’Empereur et les arts – la liste civile de Napoléon III, École des chartes, Paris, 2005.
Verger (Annie et Gabriel), Dictionnaire biographique des pensionnaires de l’Académie de France à Rome, 1666-1968, préface d’Éric de Chassey, Dijon, 2011, 3 vol.
Fossier (François), Correspondance des deuxième et troisième directorats de Jean-Victor Schnetz (1853-1866) et directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1866-1867). Les directeurs de la villa Médicis au XIXe siècle, l’Harmattan, 2018.
Note de l'archiviste
Ghislain Classeau, Corinne Jouys Barbelin
Objet numérique - métadonnées
Nom du fichier
20190154_IR_fleury_vf.pdf
Latitude
Longitude
Type de support
Texte
Type MIME
application/pdf