- FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20180402-20180402/2-20180402/4-20180402/4-20180402/4-99
- Pièce
- 1827, 30 décembre
Fait partie de Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)
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Fait partie de Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)
Fait partie de Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)
Fait partie de Directorat de Jean Alaux (1847-1852)
Document contenant un brouillon de lettre et une quittance, fol. 350-350bis
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Fait partie de Directorat de Jean-Victor Schnetz (1841-1846)
Fait partie de Directorat de Jean Alaux (1847-1852)
Fait partie de Directorat de Jean Alaux (1847-1852)
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Directorat d'Horace Vernet (1829-1834)
Horace Vernet, né le 30 juin 1789 à Pariset mort le 17 janvier 1863 à Paris, est un peintre français. Il eut pour père, le peintre Charles-Horace Vernet (1758-1836) qui fut pensionnaire à l’Académie de France à Rome entre 1782 et 1783, et pour grands-pères Claude Joseph Vernet et de Jean-Michel Moreau. Horace Vernet intégra l’atelier du peintre François-André Vincent à l’École des beaux-arts de Paris et se fit connaître grâce à ses peintures de bataille.
Alors qu’Horace Vernet est membre de l’Académie royale des beaux-arts depuis 1826, sa nomination à l’Académie de France à Rome en août 1828 intervient sans heurt ; il succède ainsi à Pierre-Narcisse Guéri. Il arrive à Rome le 18 janvier 1829, accompagné de sa femme, Louise, sa fille, Élisabeth-Louise, et son père Carle. Il instaure, dès son arrivée à la Villa Médicis une vie brillante, avec fêtes et réceptions. Les nombreuses dépenses attirent les remarques des ministres de l’Intérieur successifs, à la suite des traites tirées à la banque Torlonia et aux agios. Le personnel domestique est renouvelé et augmenté (cf. 20180611/1). Les appartements du directeur sont redécorés (cf. 20180611/2), et l’un des deux belvédères de la Villa se voit réaménagé en « chambre turque » (camera alla turca). De nombreux travaux sont mis à l’étude : réfection du piazzale et des studios des pensionnaires (cf. 20180661/1). Il est à noter que le directorat d’Horace Vernet est marqué par l’affaire des terrains du Orto di Napoli que l’Académie souhaitait récupérer contre l’avis de Serny, contentieux locatif auquel la Chambre apostolique it fin au profit de l’Académie (cf. 20180611/3).
Les relations avec les autorités romaines sont sans difficulté. Le cardinal Tommaso Bernetti ne s’oppose pas à l’entrée des pensionnaires au Vatican, il en est de même du secrétaire de l’Académie pontificale d’archéologie, Luigi Griffi, pour les pensionnaires architectes. Celles avec Paris, sont parfois plus chaotiques. Si le ministère se montre souvent complaisant envers Horace Vernet et lui accorde de revenir plusieurs fois à Paris, de séjourner à la cour de Turin, et de s’embarquer en mars 1833 pour l’Algérie, l’Académie royale des beaux-arts fait preuve de relations plus tendues avec le directeur. Le premier sujet de discorde concerne la nomination du secrétaire bibliothécaire qui succède à André Lemonnier, démissionnaire en 1831. Le deuxième point de tension naît de la volonté d’Horace Vernet d’autoriser les pensionnaires architectes à voyager dès les trois premières années (cf. 20180611/1). Enfin, le projet de réforme des trois institutions placées sous le contrôle de l’Académie des beaux-arts (l’École des beaux-arts, le Prix de Rome, l’Académie de France à Rome) contre lequel l’Institut s’insurge, rend le climat délétère.
Les pensionnaires, pour leur part, apprécièrent ce directeur qui les laissait plus libres que son prédécesseur et prenait leur défense.
Enfin, durant son séjour romain, Horace Vernet a une activité artistique intense : il peint, participe à l’Académie de Saint-Luc, expose tant à Rome qu’à Paris. Horace Vernet quitte Rome en janvier 1835 après que sa fille, Elisabeth-Louise, et le peintre Hippolyte Delaroche se sont mariés à Saint-Louis-des-Français.
Les pièces d’archives qui composent le fonds du directorat d’Horace Vernet représentent, pour l’essentiel, deux typologies : correspondance et pièces comptables. D’une part, ce sont les nombreux courriers reçus de la tutelle en charge des beaux-arts par le directeur de l’Académie : lettres des ministres de l’Intérieur successifs (le vicomte de Martignac, le comte de Labourdonnais, le baron de Montbel, Guizot, le comte de Montalivet), puis du ministre du Commerce et travaux publics (le comte d’Argout), et enfin, de nouveau, du ministre de l’Intérieur (Thiers). Ce sont aussi les courriers adressés par les ambassadeurs et chargés d’affaires de France auprès du Saint-Siège (le marquis de La Tour Maubourg, le comte de Sainte-Aulaire) et ceux du secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, Quatremère de Quincy. D’autre part, de très nombreuses factures et quittances témoignent des travaux engagés à la Villa Médicis et de son fonctionnement, ainsi que du séjour des pensionnaires (achat de marbre et de toiles, fabrication de caisses pour les envois de Rome, moulages, voyages…) (cf. 20180611/2 à 20180611/5).
Quelques rares documents signés de Louise Vernet témoignent de la présence de la femme du directeur à la Villa (cf. 20180611/3).
Académie de France à Rome
Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)
Premier prix de Rome en 1797, le peintre Pierre-Narcisse Guérin (Paris, 1774-Rome, 1833) devient membre de l’Académie des Beaux-arts en 1815, puis est nommé vice-président en 1821, et enfin président en 1822. Il est à plusieurs reprises rapporteur sur les envois de Rome en peinture, et enseigne à l’École des beaux-arts de Paris à compter de 1816. Il est nommé directeur de l’Académie de France à Rome par arrêté du 10 avril 1822, alors qu’il en avait décliné auparavant la proposition du roi Louis XVIII pour succéder à Guillon-Lethière en 1816. Il prend la suite, dans ce poste, à Charles Thévenin. Arrivé à Rome le 21 novembre 1822, pour occuper ses fonctions au 1er janvier 1823, ce directeur à la santé fragile reste à la Villa Médicis jusqu’au mois d’août 1829. Le remplace à l’Académie, le peintre Horace Vernet.
Son action à la Villa Médicis est double, comme le prouve la correspondance et les comptes : veiller à l’entretien du bâtiment et au bon fonctionnement de l’établissement ; guider les pensionnaires et obtenir qu’ils obéissent au règlement. À sa prise de fonction, Pierre-Narcisse Guérin déplore un déficit considérable, et malgré ses efforts d’économie, la dotation accordée à la Villa Médicis est à peine suffisante tout aulong de son directorat.
Les comptes (20180402/2-20180402/4) montrent les travaux constants dont bénéficient la Villa : renforcement du mur de soutènement de la terrasse, menuiserie, serrurerie, vitrerie… Les artisans semblent être sans cesse à l’œuvre. L’aménagement des intérieurs, accompagné d’une recherche de confort, est confirmé par l’acquisition de mobilier et de vaisselle. Quant à la fourniture des biens de consommation courante (huile, sucre…), la présence des domestiques (cuisinier, femme de charge, concierges, jardiniers), les besoins très fréquents d’interventions de médecins et d’apothicaires, ils témoignent de la vie quotidienne de cette petite communauté installé sur le Pincio.
Le suivi des pensionnaires occupe une large place dans l’activité du directeur Guérin : l’accueil annuel des Grands prix, mais aussi les retours en France, l’exigence sans cesse rappelée de la remise régulière des travaux pour les envois, l’organisation de l’exposition annuelle, l’organisation des voyages des pensionnaires à travers l’Italie, l’enrichissement de la bibliothèque, les besoins en matériaux et en outils (marbre de Carrare, toile, plâtre, peinture, échelle, caisses...) et la production de nombreux moulages. Toutefois ce directorat reste également très marqué par l’implication de certains des pensionnaires dans les fouilles, relevés et restaurations réalisés sur les forum (20180402/1), le portique d’Octavie, la colonne Trajane, au point que ces pensionnaires réclament que soit reconnus comme travaux pour les envois ces productions. Les pensionnaires architectes y sont particulièrement impliqués (20180402/4).
Enfin, l’étude des archives du fonds Guérin est révélateur des arcanes de l’administration romaine et de la forte présence de l’administration française. Elle est sur ce point un témoignage très vivant des relations qu’entretient la France, via son Académie, avec le pouvoir en place, et son souci de représentation à Rome (l’illumination de la Villa pour la fête du roi). Les nombreuses demandes d’autorisation auprès du Vatican sont révélatrices de ce fait, tout comme les échanges abondants de courriers entre Guérin et Quatremère de Quincy, alors secrétaire perpétue de l’Académie des Beaux-arts.
Les titres des documents de ce fonds d’archives ont été scrupuleusement retranscrits à l’identique.
Les pièces constitutives du fonds Guérin ont été souvent citées dans des publications scientifiques sous leur ancienne cote (numéro du carton de conservation et numéro de folio), tout particulièrement dans Correspondance des directeurs de l’Académie de France à Rome. Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828). C’est la raison pour laquelle cette dernière est indiquée dans la description des articles et que l’ordre des documents a été repris tel que trouvé dans les liasses afin de respecter le foliotage.
Dans chaque carton, les feuillets des documents ont été foliotés ou paginés depuis de longues années. Cependant, les règles de foliotage montrent des pratiques sensiblement différentes d’un carton à l’autre, voire dans un même carton. Les liasses présentent très fréquemment l’utilisation de pochettes et sous-pochettes formées par des pièces d’archives contemporaines des autres documents. Ces derniers sont souvent « emboîtés » les uns dans les autres, avec un foliotage continu, d’une page à l’autre, sans que soit pris en compte la matérialité de chaque pièce. Ces « assemblages » ont été conservés afin de respecter le classement initial, probablement institué par le directeur de l’Académie de France à Rome.
Académie de France à Rome