Dépenses sans quittance, fol. 72-72bis
- FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20180071-20180071/3-20180071/10-20180071/5-20180071/5-13
- Pièce
- 1809, janvier-mars
Fait partie de Directorat de Guillaume Guillon dit Lethière (1807-1816)
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Dépenses sans quittance, fol. 72-72bis
Fait partie de Directorat de Guillaume Guillon dit Lethière (1807-1816)
Fait partie de Directorat de Jean-Victor Schnetz (1841-1846)
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Fait partie de Directorat de Guillaume Guillon dit Lethière (1807-1816)
Draps, tailleur, chapeaux, bijoux : factures, quittances, fol. 213-220bis
Fait partie de Directorat de Guillaume Guillon dit Lethière (1807-1816)
Document contenant un brouillon de lettre et une quittance, fol. 350-350bis
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)
Premier prix de Rome en 1797, le peintre Pierre-Narcisse Guérin (Paris, 1774-Rome, 1833) devient membre de l’Académie des Beaux-arts en 1815, puis est nommé vice-président en 1821, et enfin président en 1822. Il est à plusieurs reprises rapporteur sur les envois de Rome en peinture, et enseigne à l’École des beaux-arts de Paris à compter de 1816. Il est nommé directeur de l’Académie de France à Rome par arrêté du 10 avril 1822, alors qu’il en avait décliné auparavant la proposition du roi Louis XVIII pour succéder à Guillon-Lethière en 1816. Il prend la suite, dans ce poste, à Charles Thévenin. Arrivé à Rome le 21 novembre 1822, pour occuper ses fonctions au 1er janvier 1823, ce directeur à la santé fragile reste à la Villa Médicis jusqu’au mois d’août 1829. Le remplace à l’Académie, le peintre Horace Vernet.
Son action à la Villa Médicis est double, comme le prouve la correspondance et les comptes : veiller à l’entretien du bâtiment et au bon fonctionnement de l’établissement ; guider les pensionnaires et obtenir qu’ils obéissent au règlement. À sa prise de fonction, Pierre-Narcisse Guérin déplore un déficit considérable, et malgré ses efforts d’économie, la dotation accordée à la Villa Médicis est à peine suffisante tout aulong de son directorat.
Les comptes (20180402/2-20180402/4) montrent les travaux constants dont bénéficient la Villa : renforcement du mur de soutènement de la terrasse, menuiserie, serrurerie, vitrerie… Les artisans semblent être sans cesse à l’œuvre. L’aménagement des intérieurs, accompagné d’une recherche de confort, est confirmé par l’acquisition de mobilier et de vaisselle. Quant à la fourniture des biens de consommation courante (huile, sucre…), la présence des domestiques (cuisinier, femme de charge, concierges, jardiniers), les besoins très fréquents d’interventions de médecins et d’apothicaires, ils témoignent de la vie quotidienne de cette petite communauté installé sur le Pincio.
Le suivi des pensionnaires occupe une large place dans l’activité du directeur Guérin : l’accueil annuel des Grands prix, mais aussi les retours en France, l’exigence sans cesse rappelée de la remise régulière des travaux pour les envois, l’organisation de l’exposition annuelle, l’organisation des voyages des pensionnaires à travers l’Italie, l’enrichissement de la bibliothèque, les besoins en matériaux et en outils (marbre de Carrare, toile, plâtre, peinture, échelle, caisses...) et la production de nombreux moulages. Toutefois ce directorat reste également très marqué par l’implication de certains des pensionnaires dans les fouilles, relevés et restaurations réalisés sur les forum (20180402/1), le portique d’Octavie, la colonne Trajane, au point que ces pensionnaires réclament que soit reconnus comme travaux pour les envois ces productions. Les pensionnaires architectes y sont particulièrement impliqués (20180402/4).
Enfin, l’étude des archives du fonds Guérin est révélateur des arcanes de l’administration romaine et de la forte présence de l’administration française. Elle est sur ce point un témoignage très vivant des relations qu’entretient la France, via son Académie, avec le pouvoir en place, et son souci de représentation à Rome (l’illumination de la Villa pour la fête du roi). Les nombreuses demandes d’autorisation auprès du Vatican sont révélatrices de ce fait, tout comme les échanges abondants de courriers entre Guérin et Quatremère de Quincy, alors secrétaire perpétue de l’Académie des Beaux-arts.
Les titres des documents de ce fonds d’archives ont été scrupuleusement retranscrits à l’identique.
Les pièces constitutives du fonds Guérin ont été souvent citées dans des publications scientifiques sous leur ancienne cote (numéro du carton de conservation et numéro de folio), tout particulièrement dans Correspondance des directeurs de l’Académie de France à Rome. Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828). C’est la raison pour laquelle cette dernière est indiquée dans la description des articles et que l’ordre des documents a été repris tel que trouvé dans les liasses afin de respecter le foliotage.
Dans chaque carton, les feuillets des documents ont été foliotés ou paginés depuis de longues années. Cependant, les règles de foliotage montrent des pratiques sensiblement différentes d’un carton à l’autre, voire dans un même carton. Les liasses présentent très fréquemment l’utilisation de pochettes et sous-pochettes formées par des pièces d’archives contemporaines des autres documents. Ces derniers sont souvent « emboîtés » les uns dans les autres, avec un foliotage continu, d’une page à l’autre, sans que soit pris en compte la matérialité de chaque pièce. Ces « assemblages » ont été conservés afin de respecter le classement initial, probablement institué par le directeur de l’Académie de France à Rome.
Académie de France à Rome
Directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1866-1867)
Né à Cologne le 8 août 1797, Joseph-Nicolas Robert-Fleury est peintre d’histoire, dans un style troubadour, et membre de l’Institut. Formé dans l’atelier du peintre Antoine-Jean Gros, il perfectionne son art en Italie et débute au Salon de Paris en 1824. En 1850, il succède à François Marius Granet à l’Académie des beaux-arts. En 1855, il est nommé professeur et, en 1863, directeur de l’École des beaux-arts de Paris, avant d’assurer le directorat de l’Académie de France à Rome, en succédant à Victor Schnetz.
Le directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury est de courte durée : arrivé à Rome le 16 juin 1866, il quitte la Villa Médicis le 16 février 1867 en raison de la santé défaillante de son épouse. Les archives produites lors de son passage à l’Académie de France à Rome sont assez pauvres ; elles sont, pour l’essentiel, liées au suivi comptable de l’institution et dans la continuité de la gestion de Victor Schnetz.
Académie de France à Rome
Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Joseph-Benoît Suvée, né le 3 janvier 1743 à Bruges, et mort le 9 février 1807 à Rome, est
pensionnaire après avoir obtenu le premier prix de l’Académie de peinture en 1771, puis
académicien en 1780, et professeur à l’École des Beaux-arts de Paris en 1792. Il est nommé,
le 20 novembre 1792, directeur de l’Académie de France à Rome, en remplacement de
François-Guillaume Ménageot, mais il est suspendu dès le 25 novembre à la suite d’une
intervention du peintre David à la Convention nationale qui vise à supprimer le poste de
directeur de l’Académie de France à Rome. Les pensionnaires quittent alors Rome
pour Naples, pour Florence ou pour la France. Pendant la Terreur, Suvée fut arrêté en 1794,
puis détenu à la prison de Saint-Lazare.
Joseph-Benoît Suvée est confirmé directeur en 1795. Entre 1795 et 1801, il lutte à Paris pour
rétablir l’institution ; il constitue la collection des moulages et forme le noyau de la
bibliothèque. C’est lui qui a la responsabilité du transfert du siège de l’Académie du palais
Mancini, à la Villa Médicis située sur le Pincio.
Joseph-Benoît Suvée écrit d’abondance. Il est un directeur attaché à l’ordre et se référant aux
pratiques de l’Ancien Régime. Ses lettres sont pleines d’emphase, et portent le plus souvent
des plaintes. Mais avant tout, Suvée se révèle tenace, soucieux de rétablir l’Académie de
France. Il se montre dévoué envers les pensionnaires dont il défend les intérêts vivement.
Il meurt brutalement le 9 février 1807, dans son bureau.
Pierre-Adrien Pâris est alors nommé directeur par intérim, soutenu par Charles-Marie Alquier
(20170113/12).
Fils du géomètre Pierre-François Pâris, Pierre-Adrien Pâris naît à Besançon le 25 octobre
Académie de France à Rome