- FR ISNI 0000 0001 2158 9529 20190056-20190056/4-20190056/10-20190056/8-20190056/8-88
- Pièce
- 1844, 31 décembre
Fait partie de Directorat de Jean-Victor Schnetz (1841-1846)
Fait partie de Directorat de Jean-Victor Schnetz (1841-1846)
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Fait partie de Directorat de Guillaume Guillon dit Lethière (1807-1816)
Draps, tailleur, chapeaux, bijoux : factures, quittances, fol. 213-220bis
Fait partie de Directorat de Guillaume Guillon dit Lethière (1807-1816)
Document contenant un brouillon de lettre et une quittance, fol. 350-350bis
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Fait partie de Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Directorat de Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828)
Premier prix de Rome en 1797, le peintre Pierre-Narcisse Guérin (Paris, 1774-Rome, 1833) devient membre de l’Académie des Beaux-arts en 1815, puis est nommé vice-président en 1821, et enfin président en 1822. Il est à plusieurs reprises rapporteur sur les envois de Rome en peinture, et enseigne à l’École des beaux-arts de Paris à compter de 1816. Il est nommé directeur de l’Académie de France à Rome par arrêté du 10 avril 1822, alors qu’il en avait décliné auparavant la proposition du roi Louis XVIII pour succéder à Guillon-Lethière en 1816. Il prend la suite, dans ce poste, à Charles Thévenin. Arrivé à Rome le 21 novembre 1822, pour occuper ses fonctions au 1er janvier 1823, ce directeur à la santé fragile reste à la Villa Médicis jusqu’au mois d’août 1829. Le remplace à l’Académie, le peintre Horace Vernet.
Son action à la Villa Médicis est double, comme le prouve la correspondance et les comptes : veiller à l’entretien du bâtiment et au bon fonctionnement de l’établissement ; guider les pensionnaires et obtenir qu’ils obéissent au règlement. À sa prise de fonction, Pierre-Narcisse Guérin déplore un déficit considérable, et malgré ses efforts d’économie, la dotation accordée à la Villa Médicis est à peine suffisante tout aulong de son directorat.
Les comptes (20180402/2-20180402/4) montrent les travaux constants dont bénéficient la Villa : renforcement du mur de soutènement de la terrasse, menuiserie, serrurerie, vitrerie… Les artisans semblent être sans cesse à l’œuvre. L’aménagement des intérieurs, accompagné d’une recherche de confort, est confirmé par l’acquisition de mobilier et de vaisselle. Quant à la fourniture des biens de consommation courante (huile, sucre…), la présence des domestiques (cuisinier, femme de charge, concierges, jardiniers), les besoins très fréquents d’interventions de médecins et d’apothicaires, ils témoignent de la vie quotidienne de cette petite communauté installé sur le Pincio.
Le suivi des pensionnaires occupe une large place dans l’activité du directeur Guérin : l’accueil annuel des Grands prix, mais aussi les retours en France, l’exigence sans cesse rappelée de la remise régulière des travaux pour les envois, l’organisation de l’exposition annuelle, l’organisation des voyages des pensionnaires à travers l’Italie, l’enrichissement de la bibliothèque, les besoins en matériaux et en outils (marbre de Carrare, toile, plâtre, peinture, échelle, caisses...) et la production de nombreux moulages. Toutefois ce directorat reste également très marqué par l’implication de certains des pensionnaires dans les fouilles, relevés et restaurations réalisés sur les forum (20180402/1), le portique d’Octavie, la colonne Trajane, au point que ces pensionnaires réclament que soit reconnus comme travaux pour les envois ces productions. Les pensionnaires architectes y sont particulièrement impliqués (20180402/4).
Enfin, l’étude des archives du fonds Guérin est révélateur des arcanes de l’administration romaine et de la forte présence de l’administration française. Elle est sur ce point un témoignage très vivant des relations qu’entretient la France, via son Académie, avec le pouvoir en place, et son souci de représentation à Rome (l’illumination de la Villa pour la fête du roi). Les nombreuses demandes d’autorisation auprès du Vatican sont révélatrices de ce fait, tout comme les échanges abondants de courriers entre Guérin et Quatremère de Quincy, alors secrétaire perpétue de l’Académie des Beaux-arts.
Les titres des documents de ce fonds d’archives ont été scrupuleusement retranscrits à l’identique.
Les pièces constitutives du fonds Guérin ont été souvent citées dans des publications scientifiques sous leur ancienne cote (numéro du carton de conservation et numéro de folio), tout particulièrement dans Correspondance des directeurs de l’Académie de France à Rome. Pierre-Narcisse Guérin (1823-1828). C’est la raison pour laquelle cette dernière est indiquée dans la description des articles et que l’ordre des documents a été repris tel que trouvé dans les liasses afin de respecter le foliotage.
Dans chaque carton, les feuillets des documents ont été foliotés ou paginés depuis de longues années. Cependant, les règles de foliotage montrent des pratiques sensiblement différentes d’un carton à l’autre, voire dans un même carton. Les liasses présentent très fréquemment l’utilisation de pochettes et sous-pochettes formées par des pièces d’archives contemporaines des autres documents. Ces derniers sont souvent « emboîtés » les uns dans les autres, avec un foliotage continu, d’une page à l’autre, sans que soit pris en compte la matérialité de chaque pièce. Ces « assemblages » ont été conservés afin de respecter le classement initial, probablement institué par le directeur de l’Académie de France à Rome.
Académie de France à Rome
Directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1866-1867)
Né à Cologne le 8 août 1797, Joseph-Nicolas Robert-Fleury est peintre d’histoire, dans un style troubadour, et membre de l’Institut. Formé dans l’atelier du peintre Antoine-Jean Gros, il perfectionne son art en Italie et débute au Salon de Paris en 1824. En 1850, il succède à François Marius Granet à l’Académie des beaux-arts. En 1855, il est nommé professeur et, en 1863, directeur de l’École des beaux-arts de Paris, avant d’assurer le directorat de l’Académie de France à Rome, en succédant à Victor Schnetz.
Le directorat de Joseph-Nicolas Robert-Fleury est de courte durée : arrivé à Rome le 16 juin 1866, il quitte la Villa Médicis le 16 février 1867 en raison de la santé défaillante de son épouse. Les archives produites lors de son passage à l’Académie de France à Rome sont assez pauvres ; elles sont, pour l’essentiel, liées au suivi comptable de l’institution et dans la continuité de la gestion de Victor Schnetz.
Académie de France à Rome
Directorat de Joseph-Benoît Suvée (1792-1807)
Joseph-Benoît Suvée, né le 3 janvier 1743 à Bruges, et mort le 9 février 1807 à Rome, est
pensionnaire après avoir obtenu le premier prix de l’Académie de peinture en 1771, puis
académicien en 1780, et professeur à l’École des Beaux-arts de Paris en 1792. Il est nommé,
le 20 novembre 1792, directeur de l’Académie de France à Rome, en remplacement de
François-Guillaume Ménageot, mais il est suspendu dès le 25 novembre à la suite d’une
intervention du peintre David à la Convention nationale qui vise à supprimer le poste de
directeur de l’Académie de France à Rome. Les pensionnaires quittent alors Rome
pour Naples, pour Florence ou pour la France. Pendant la Terreur, Suvée fut arrêté en 1794,
puis détenu à la prison de Saint-Lazare.
Joseph-Benoît Suvée est confirmé directeur en 1795. Entre 1795 et 1801, il lutte à Paris pour
rétablir l’institution ; il constitue la collection des moulages et forme le noyau de la
bibliothèque. C’est lui qui a la responsabilité du transfert du siège de l’Académie du palais
Mancini, à la Villa Médicis située sur le Pincio.
Joseph-Benoît Suvée écrit d’abondance. Il est un directeur attaché à l’ordre et se référant aux
pratiques de l’Ancien Régime. Ses lettres sont pleines d’emphase, et portent le plus souvent
des plaintes. Mais avant tout, Suvée se révèle tenace, soucieux de rétablir l’Académie de
France. Il se montre dévoué envers les pensionnaires dont il défend les intérêts vivement.
Il meurt brutalement le 9 février 1807, dans son bureau.
Pierre-Adrien Pâris est alors nommé directeur par intérim, soutenu par Charles-Marie Alquier
(20170113/12).
Fils du géomètre Pierre-François Pâris, Pierre-Adrien Pâris naît à Besançon le 25 octobre
Académie de France à Rome
Directorat de Jean-Victor Schnetz (1841-1846)
D’une famille originaire de Suisse, Jean-Victor Schnetz est né le 14 avril 1787 à Versailles et meurt à Paris le 16 mars 1870.
Il est d’abord formé par Jean-Baptiste Regnault, puis par Jacques-Louis David, par Antoine-Jean Gros et par François Gérard. Dans les ateliers du Louvre, il noue des relations étroites avec le Belge Navez, Horace Vernet, Léopold Robert, Théodore Géricault ou le peintre Alaux. Il expose au Salon à partir de 1808 ou de 1812, jusqu’en 1867, et remporte des médailles de première classe en 1819 et lors de l’Exposition universelle de 1855.
Inscrit à l’École des Beaux-arts, Jean-Victor Schnetz se présente à cinq reprises au Prix de Rome (1809, 1812, 1813, 1814 et 1816), mais sans jamais remporter l’épreuve finale. Pour autant, il part en Italie en 1817, et se présente au concours Canova organisé par l’Académie de Saint-Luc et remporte le premier prix. Il peut dès lors fréquenter la Villa Médicis où il est reçu par son directeur Charles Thévenin. À cette même époque, Jean-Victor Schnetz prend un atelier rue Babuino, proche de celui d’Ingres. Il quitte Rome en 1820, rappelé par son frère Antoine. Un deuxième séjour à Rome de 1821 à 1824 renforce son goût pour la peinture, puis un troisième entre 1825 et 1831.
De retour à Paris en 1831, Jean-Victor Schnetz participe aux principaux chantiers décoratifs parisiens sous Louis-Philippe. Il est l’un des quatre peintres appelés pour célébrer sur les murs de l’ancienne Salle du Trône de l’Hôtel de Ville les grandes révolutions parisiennes. Ainsi, Jean-Victor Schnetz illustre le second jour des « Trois Glorieuses » de 1830.
Élu en 1837 à l’Académie des beaux-arts, il se présente en 1841, à la succession de Dominique Ingres comme directeur de l’Académie de France à Rome, bien que n’ayant jamais été pensionnaire. Son expérience de l’Italie plaide en sa faveur. Il est nommé en 1841 et conserve ce poste jusqu’en 1846. Il le retrouve une seconde fois entre 1853 et 1866, date à laquelle lui succède Joseph-Nicolas Robert-Fleury.
Au début de son directorat, Jean-Victor Schnetz fait plusieurs réclamations d’ordre budgétaire, à la suite de celles portées par Dominique Ingres, auprès du directeur des Beaux-arts Cavé, alors que la vie à Rome est devenue toujours plus chère, que le nombre des pensionnaires a grandi avec l’arrivée des graveurs en taille douce, les musiciens et les peintres paysagistes, et que le prix des modèles a doublé. Une commission pour évaluer les besoins de l’Académie est nommée et Schnetz est écouté : les pensions mensuelles sont augmentées, des emprunts sont faits auprès des banquiers et les avances ne sont plus à la charge du directeur. Une autre réforme concerne le voyage en Grèce pour les pensionnaires architectes en 3e année pour une période de 4 mois. Cette mesure adoptée en 1845 est probablement à l’origine de la création fin 1846 de l’École française d’Athènes. Les architectes Titeux et Paccard sont les premiers à bénéficier de cette mesure. Malheureusement Philippe Titeux meurt à Athènes en février 1846 (20190056/1).
Le directorat de Jean-Victor Schnetz est marqué par plusieurs événements comme la visite du duc d’Aumale en 1843, première visite d’un prince royal à la Villa Médicis ; ou la venue du secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts Raoul-Rochette ce qui fut pour lui l’occasion de féliciter le zèle des artistes pensionnaires et de mieux défendre l’Académie de France à Rome auprès du ministère de l’Intérieur.
Avant de quitter son poste Jean-Victor Schnetz reçoit la première promotion des élèves de l’École française d’Athènes le 14 février 1847.
Aux dires des pensionnaires, Jean-Victor Schnetz est aimé et respecté des pensionnaires. Il exerce une influence considérable sur ces derniers en les incitant à peindre d’après nature et non d’après les modèles en plâtre et leur obtient des autorisations pour aller dessiner dans les quartiers gitans de Rome.
Pendant son directorat, Jean-Victor Schnetz trouve le temps de s’adonner à la peinture. Son originalité réside dans l’introduction dans la peinture d’histoire des types et des mœurs de l’Italie de son époque, modernisant par là la peinture d’histoire.
Enfin, sous son directorat, des travaux notables sont menés sur les conduites de la Villa Médicis pour la mise en place d’un nouveau système d’alimentation en eau de la Villa provenant de l’Aqua Felice et ainsi améliorer l’état sanitaire de ses occupants (20190056/1 et 20190056/4). Les autres grands chantiers concernent la construction du mur de clôture entre la Villa Médicis et les jardins du Pincio (20190056/7) et l’aménagement du pavillon San Gaetano (20190056/7). En août 1841, la Villa Médicis est déclarée « Monument d’intérêt général » ; son entretien est désormais à la charge du département des Travaux publics (20190056/1).
Les titres des documents ou dossiers sont repris strictement.
L’expression « vrac bibliothèque. 1er/08/2004 » désigne des lots de pièces d’archives retrouvés à la bibliothèque de la Villa Médicis et mis à la suite des documents précédemment classés et foliotés.
Académie de France à Rome